Le Gerfaut ? Quel drôle de nom pour une association..

Pourquoi ce nom ? Cette association a pour ambition de restaurer et de valoriser le patrimoine Toulonjacois. Et l'église St-Michel est l'élément majeur de cet héritage patrimonial. Bref.. Nous avons envie, nous avons le devoir de conserver les belles réalisations de nos ancêtres.

Indépendamment de toute référence religieuse, l’église Saint-Michel de Toulonjac, bien communal depuis la loi de 1905, appartient à notre patrimoine. Et, quand on la visite, on découvre les armoiries, plus exactement, les armes de la famille de la Valette-Toulonjac. Celle-ci a été un acteur majeur de l’agrandissement et de la décoration de cet édifice. Et sur ces armes, on découvre, sept besants qui sont des pièces de monnaie et deux gerfauts, des faucons en vieux français.

Il était logique qu’une association impliquée dans le patrimoine local puise son emblème dans un symbole hérité du passé.

Patrimonial ? Le mot patrimoine vient du latin patrimonium qui signifie littéralement « l'héritage du père ». A l'origine, il désigne l'héritage que l'on tient de son père et que l'on transmet à ses enfants. 

23 mars *  A propos de patrimoine

La sauvegarde du patrimoine de notre commune est un des objectifs de l'association le Gerfaut. Et samedi 18 mars en matinée, une petite équipe de bénévoles, soucieux de préserver et de mettre en valeur ce patrimoine, a commencé une vigoureux débroussaillage de la fontaine et du lavoir de la Mathébie. Mais la mission principale était la mise en sécurité de la fontaine, afin qu'aucun accident ne se produise dans ce havre de calme et de verdure qui ressemble fort au Paradou de Zola.  Le printemps arrive ! Vous voulez voir et profiter de ce beau site ? A pied ou en voiture, allez à la Mathébie et consultez la carte de randonnée PR5 La Fontaine. Il vous reste 400 mètres de sentiers à parcourir. Bonne balade !

L'église Saint Michel de Toulonjac

L'Histoire

En 1282, par un accord entre l'évêque de Rodez et l'abbé de Moissac, l'église de Toulonjac est désormais placée sous la juridiction des moines de Moissac. En échange, le prieuré de Saint Jean le Froid, près de Salles-Curan est rétrocédé à l'évêque de Rodez.

Le clocher, comme celui de La Bastide l'Evêque, aurait été copié sur celui de la collégiale de Villefranche. L'évêque de Rodez, venu à Toulonjac en 1460, a demandé que l'on construise un auvent à l'entrée de l'église pour accueillir les enfants que l'on venait présenter au baptême.

Les armoiries qui figurent à la clef de voûte de l'auvent étant celle de Valette-Toulonjac, il en découle que la construction du clocher a été réalisée après 1500.

Dans le livre de paroisse, en date de 1894, M. Le curé Louis Lagranerie écrit : "L'église de Toulonjac après avoir reçu la réparation qu'exigeait la toiture réclamait impérieusement que son intérieur fut dépouillé des affreux badigeons qui cachaient les belles nervures de ses arceaux et le richesse de sa voûte". Aussi, à la fin du XIXe siècle, M. Vincent Cibiel, député de Villefranche et généreux mécène, a financé la restauration de l'église et permis de mettre en valeur les belles nervures des arceaux de la voûte.

Dans les années 1970-1972, des paroissiens volontaires firent tomber le crépi grossier qui recouvrait les murs du chœur, de la nef et des chapelles ; ensuite M. Roland Cabady, artisan toulonjacois aidé de son manœuvre, Ernest Dalmayrac, réalisèrent les joints.

Une voûte plutôt basse

Les travaux effectués (chauffage en 1966 et restauration des murs en 1970) ont permis des découvertes. 

Incendiée au cours de la guerre de Cent Ans, elle parait avoir été relevée par Bernard de la Valette-Toulonjac qui se préoccupait, dans le même temps, de fortifier son château en 1442.  Les notables de Villefranche et l'évêque de Rodez étaient opposés à ces fortifications car ils craignaient l'autorité et l'influence grandissante de ce seigneur. Il obtint l'autorisation de fortifier son château à la condition d'agrandir l'église et de la doter de deux chapelles. Ceci explique la présence des armoiries de cette famille en plusieurs endroits dans l'église.

Peu à près cette période, l'église de Toulonjac a été dotée d'un chevet pentagonal dont les nervures de la voûte (les branquas) retombent sur quatre consoles ornées des symboles des évangélistes, porteurs de banderoles.

Cet incendie provoqua la chute du plafond et d'une partie des murs. Ceux-ci, décrépis, ont laissé apparaître du côté gauche en entrant des pierres rougies par les flammes.

De plus, le creusement de tranchées de 1,60m pour le chauffage a révélé du déblai et tout un amalgame de bronze fondu, prouvant l'intensité du brasier et provenant sans aucun doute des cloches. On a découvert à cette profondeur des traces d'un dallage (carreaux de terre cuite de 20 x 21 x 7 ou de 23 x 23 x 6). Côté droit, on remarque les signes à moitié enterrés d'une ancienne ouverture. 

Suite à toutes ces découvertes, on peut supposer que l'église actuelle a été rebâtie sur l'ancienne en utilisant les pans de mur et les fondations qui restaient. En s'arrêtant à hauteur des chapelles, on remarque une autre transformation : l'église a été agrandie. Primitivement, elle se terminait à hauteur des marches du chœur actuel. L'autel se trouvait à l'emplacement de la bouche du chauffage et était éclairé par deux baies romanes en partie murées. En examinant les murs, on remarque la jonction de l'ancienne église avec le chœur actuel. Ce dernier a été diminué de trois mètres lors de la restauration. Les chapelles ont été voûtées avant l'église qui ne comportait qu'un plafond. Ces chapelles ont été construites bien après l'église primitive, souvent par des seigneurs ou des paroissiens fortunés.